Le père Matteo, notre curé.
Horaires du 18 au 24 mai 2025.
Horaires du 11 au 17 mai.
Chers paroissiens, veuillez trouver ci-joint le bulletin paroissial de ce dimanche 11 mai ainsi qu'une invitation au pèlerinage de la paroisse à l'occasion de l'année sainte ce samedi 17 mai. A ce jour, nous sommes 48 paroissiens à participer à ce pèlerinage. Les inscriptions sont encore ouvertes. Vous pouvez vous inscrire par mail auprès d'Hervé Simonin ( mail sur le tract joint ).
Laissons retentir dans notre cœur cette exhortation de Saint Paul aux Corinthiens : "En tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut."
L'année sainte est le temps favorable pour nous laisser toucher par le Seigneur qui veut nous donner ses consolations, nous guérir et nous pardonner pour aviver en nous l'espérance.
Jeunes et moins jeunes peuvent participer à ce pèlerinage. Ce sera aussi un temps favorable pour grandir dans la charité, la fraternité et la convivialité. Un atout pour une paroisse qui se veut une vraie famille. Père Matteo
Pélerinage Jubilé
Concert.
Rôle du Souverain Pontife
Bernard de Clairvaux.
CHAPITRE I
Le rôle du souverain Pontife est moins de soumettre tous les hommes à son empire que de les faire entrer tous, s'il est possible, dans le Sein de l'Église.
Le monde entier est placé au-dessous du Souveraine Pontife. p. 137
1. Je commencerai ce livre par où j'ai fini le précédent, et, suivant la promesse que je vous faisais en le terminant, je veux attirer votre considération sur ce qui est placé au-dessous vous. Qu'est-ce que cela comprend ? Ce n'est pas à moi, je pense, qu'Eugène, le meilleur des prêtres, doit le demander ; peut-être me demanderait-il avec plus de raison ce que cela ne comprend pas ; car il faudrait chercher ailleurs que dans ce monde, pour trouver quelque chose qui ne fût pas soumis à votre sollicitude pastorale. Vos aïeux ont été envoyés à la conquête non de quelques provinces seulement, mais du monde entier, par ces paroles qui leur étaient adressées : « Allez dans tout l'univers ( Marc., XVI, 15 ). » À ces mots, vendant leurs tuniques, ils ont acheté des glaives, c'est-à-dire cette parole de feu, cette inspiration puissante qui sont les armes du Très-Haut. En quel lieu du monde ne sont point parvenus ces glorieux vainqueurs, ces enfants des vaincus ( Psalm. CXXVI, 5 ) ? Quel but n'ont point atteint leurs flèches acérées et puissantes qu'un feu dévorant accompagnait ( Psalm. XVIII, 5 ) ? Il n'est lieu sur la terre qui n'ait entendu parler d'eux, et leurs paroles ont retenti jusqu'au bout du monde [137-1]. Embrasées au feu que le Seigneur est venu apporter sur la terre, elles ont pénétré partout, et partout porté l'incendie. On les a vus tomber, ces généreux athlètes, mais non pas succomber ; leur mort même était un triomphe. Leur puissance s'est établie sur une base solide ( Psalm. CXXXVIII, 17 ), et le monde entier, soumis à leur autorité ( Psalm. XLIV, 17 ). Or vous êtes leur héritier et le monde est votre héritage.
Le Pape est l'héritier des apôtres.
Mais voyons dans une courte considération dans quelles conditions ils l'ont possédé et à quelles conditions vous le possédez vous-même, car je ne pense pas que ce soit sans réserve aucune que vous ayez reçu, je ne dis pas la possession, mais le gouvernement du monde.
C'est le gouvernement et non la possession du monde qui a été donné au souverain Pontife.
Si vous entreprenez de le posséder, vous empiétez sur les droits de celui qui dit : « La terre avec tout ce qu'elle renferme m'appartient ( Psalm. XLIV, 12 ) ; car ce n'est pas de vous que le Prophète disait :
Le monde appartient à Jésus-Christ à trois titres différents.
« La terre entière sera sa possession ( Psalm. CIII, 24 ) ; mais de Jésus-Christ, qui peut seul revendiquer pour lui ce domaine, non seulement à titre de créateur et de rédempteur, mais aussi pour l'avoir reçu de son Père. N'est-ce point à lui en effet que s'adressaient ces paroles : « Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour héritage, et la terre entière sera votre domaine ( Psalm. II, 8 ). » Laissez-lui donc sa possession et son domaine, et contentez-vous de l'administrer. Tel est votre partage, n'étendez pas vos prétentions plus loin.
pp. 137-138
2. Eh quoi, me direz-vous, vous reconnaissez que je suis à la tête de l'Église et vous ne voulez point que j'y domine ? Non, je ne le veux point. Mais d'ailleurs n'est-ce pas être vraiment le maître que d'avoir seul toutes les sollicitudes du gouvernement ? comme la ferme s'administre au gré du fermier et de même que le jeune seigneur subit la loi de son précepteur, quoique le fermier ne soit pas le maître de la ferme, ni le précepteur celui de son pupille, ainsi en doit-il être de vous, vous êtes placé à la tête de l'Église pour veiller sur elle, la, protéger, prendre soin d'elle et la conserver : votre devoir est de lui être utile, de la gouverner comme un serviteur prudent et fidèle que le maître a établi sur toute sa famille pour lui donner de la nourriture en son temps ( Matth., XXIV, 45 ), c'est-à-dire pour en être l'économe et non le maître. Voilà ce que vous devez être et gardez-vous bien de vouloir dominer sur les hommes n'étant qu'un homme vous-même, si vous ne voulez pas que toutes sortes d'iniquités vous dominent.
Rien de plus redoutable pour le souverain Pontife que la passion de dominer.
Il a déjà été assez longuement question de cela plus haut, quand nous examinions qui vous êtes ; néanmoins j'ai cru devoir y revenir encore ici, car il n'y a ni fer ni poison que je redoute autant pour vous que la passion de dominer. Assurément, quelque loin que vous étendiez vos prérogatives, vous ne vous imaginez pas, à moins que vous ne vous fassiez une bien grande illusion, avoir reçu rien de plus des grands Apôtres dont vous êtes l'héritier.
Rappelez-vous maintenant cette autre parole : « Je me dois aux sages et aux insensés ( Rom., I, 14 ) ; et si vous croyez que vous avez le droit de vous l'approprier, sachez du moins que ces mots, je me dois, désignent plutôt un serviteur qu'un maître. En effet, c'est au serviteur qu'il est dit dans l'Évangile : « Combien devez-vous à votre maître ( Luc, XVI, 5 ) ? Si donc vous reconnaissez que vous êtes non le maître, mais le débiteur des sages et des insensés, vous devrez faire tous vos efforts et employer tous vos soins pour rendre sages ceux qui ne le sont pas, et pour ramener à la sagesse ceux qui s'en sont écartés. Or de tous les insensés les plus insensés, si j'ose le dire, ce sont les infidèles ; vous vous devez donc aussi aux infidèles, c'est-à-dire aux Juifs, aux Grecs et aux gentils.
pp. 138-139
3. Il suit de là que vous devez faire tout ce qui dépend de vous pour convertir les infidèles à la foi, pour empêcher ceux qui se sont convertis de quitter la bonne voie, et pour y rappeler ceux qui s'en sont écartés ; par conséquent il faut que ceux qui ont fait fausse route soient ramenés dans le droit chemin ; que ceux qui se sont laissé séduire soient rappelés à la vérité et que les séducteurs soient pressés d'arguments si péremptoires qu'ils soient obligés de se convertir, si faire se peut, ou du moins se trouvent privés de tout crédit et mis dans l'impossibilité de faire de nouvelles victimes.
Devoirs du souverain Pontife à l'égard des hérétiques, des schismatiques et des infidèles.
Vous ne devez même, pour rien au monde, négliger de vous occuper des insensés de la pire espèce, je veux de dire des hérétiques et des schismatiques qui sont à la fois pervertis et les pervertisseurs, de vrais chiens pour mordre et déchirer, et de véritables renards quand il s'agit de mettre la ruse en œuvre ; vous aurez donc à vous occuper d'eux tout particulièrement ou pour les corriger afin de les arracher à leur perte, ou pour les réprimer de peur qu'ils ne nuisent. Je veux bien qu'en ce qui regarde les Juifs, le temps que le Seigneur lui-même a marqué et qu'on ne saurait devancer, vous fournisse une excuse ; car il faut que les gentils les précèdent. Mais touchant les gentils eux-mêmes qu'avez-vous à répondre, ou plutôt que vous répond votre propre considération quand vous vous demandez à quoi ont pensé vos devanciers quand ils ont assigné des bornes aux progrès de l'Évangile et cessé de faire annoncer la foi tant qu'il existe des infidèles ? Pourquoi s'est arrêtée cette parole au vol rapide et qui le premier a retenu son élan salutaire ? Après tout, peut-être ont-ils eu des motifs ou cédé à des nécessités inconnues.
4. Mais moi, pouvez-vous dire, quelle raison ai-je de fermer les yeux sur ce mal ? Quelle est mon espérance et à quoi pensé-je quand je néglige d'annoncer Jésus-Christ à ceux qui ne le connaissent pas ? Faut-il que je retienne injustement la vérité captive ? Et pourtant il faut bien qu'un jour toutes les nations croient en lui. Attendrai-je que la foi leur tombe du ciel ? Je ne sache pas que jamais personne la tienne du hasard. « Comment, est-il dit, les peuples croiront-ils si personne ne leur prêche l'Évangile ( Rom., X, 14 ) ? Pierre fut envoyé à Corneille et Philippe à l'eunuque ; et s'il me faut un exemple plus rapproché de nous, Augustin fut envoyé par saint Grégoire pour annoncer la foi aux habitants de l'Angleterre. Voilà ce que vous pouvez vous dire à vous-même au sujet des gentils. Et moi je ne passerai pas sous silence ces Grecs qui sont avec nous sans y être, et qui partagent notre foi jusque dans le schisme, bien qu'à vrai dire ils n'en suivent pas exactement tous les sentiers ; et je vous parlerai aussi de cette hérésie qui se glisse en secret presque partout et même sévit ouvertement en quelques endroits où elle dévore sous les yeux de tout le monde les tendres enfants de l'Église [139-1]. Vous me demandez où ces choses se passent. Mais vos envoyés qui visitent si souvent nos contrées du Midi le savent fort bien et pourront vous l'apprendre. Ils vont et viennent au milieu de ces populations ou passent dans leur voisinage ; mais je suis encore à me demander quel bien ils y font. Peut-être n'en serais-je pas là si l'or de l'Espagne n'avait pas fait pâlir le salut de ces peuples. Voilà encore une plaie qu'il vous appartient de cicatriser.
Une des plaies de l'Église est l'ardeur avec laquelle chacun recherche son avantage.
5. Mais il est une folie qui déjà, pour ainsi dire, a gagné la sagesse même de la foi. Comment ce venin a-t-il pu infester l'Église catholique presque tout entière ? Le voici : c'est que comme jusque dans son sein nous ne songeons qu'à nos intérêts, il en résulte entre nous des jalousies mutuelles, des provocations réciproques, des haines ardentes, des attaques injustes, des procès acharnés. On a recours aux sophismes et à la ruse, on fait armes de la détraction et de la médisance. Écrasés par ceux qui sont plus forts que nous, nous écrasons à notre tour ceux qui le sont moins. Quel mérite et quelle gloire pour vous de diriger toutes les pensées de votre âme contre une aussi pernicieuse folie qui infeste, vous le voyez, le corps entier de Jésus-Christ, je veux dire toute la masse des fidèles !
L'ambition est un supplice.
Ô ambition, supplice des âmes que tu dévores, comment se fait-il que faisant le tourment de tout le monde tu aies su plaire à tous les hommes ? Il n'est pas de tortures plus grandes, pas d'inquiétudes plus vives que les tiennes, et pourtant rien n'est plus en faveur que tes œuvres parmi les mortels.
C'est moins la piété que l'ambition qui conduit bien des gens à Rome.
N'est-ce pas en effet l'ambition plutôt que la piété qui conduit bien des gens au seuil vénérable des Apôtres. N'est-ce pas du bruit de sa voix que retentissent les échos de votre palais tant que le jour dure ? N'est-ce pas à l'occasion des avantages qu'elle recherche que les hommes de loi et les canonistes se donnent tant de peine ? N'est-ce pas après les dépouilles opimes [139-2] de l'ambition que soupire avec une insatiable avidité la rapacité de tous vos Italiens ?
pp. 139-140
Qu'est-ce qui vous oblige autant, ou plutôt quelle autre chose vous oblige non seulement d'interrompre, mais même d'omettre entièrement vos exercices spirituels ? Que de fois ce mal qui ne connaît et ne laisse goûter aucun repos a-t-il rendu stériles vos saints et féconds loisirs ! Je fais une grande différence entre les opprimés qui en appellent à votre justice et les ambitieux qui ne recourent à vous que pour régner par vous dans l'Église ; et si vous ne devez point faire défaut aux premiers, vous ne sauriez en quoi que ce soit condescendre aux seconds ; car quelle injustice n'y aurait-il pas à faire bon accueil à ceux-ci et à dédaigner ceux-là, quand vous vous devez également aux uns et aux autres : aux premiers, pour les relever ; et aux seconds, pour les abaisser !
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[137-1] Cela ne doit pas s'entendre à la lettre, mais se prendre au figuré, de même qu'un passage analogue du n° 12 du livre précédent.
[139-1] Les hérétiques de Cologne et les Henriciens dont il est parlé dans la lettre deux cent quarante et unième et dans les sermons soixante-cinquième et soixante-sixième sur le Cantique des cantiques, voulaient qu'on refusât le baptême aux enfants. Il se peut que ces hérétiques se soient répandus d'Aquitaine en Espagne, que saint Bernard désigne plus bas par ces mots : « les contrées du midi, » à cause de sa position au sud de la France.
[139-2] spomia opima, trophées.
class="text-center"face aux offenses
contre le Christ et les chrétiens
Saint Jean Chrysostome.
2. Que toute prière soit donc pour nous accompagnée d'actions de grâces. Mais s'il nous est ordonné de prier pour notre prochain, non seulement fidèle, mais aussi infidèle, réfléchissez combien il est criminel de prononcer des imprécations contre nos frères. Que direz-vous ? L'apôtre vous a ordonné de prier pour vos ennemis et vous maudissez votre frère. Ce n'est pas lui, c'est vous que vous maudissez, car vous irritez Dieu en prononçant des paroles impies : Faites-lui sentir ceci, faites-lui cela, frappez-le, rendez-lui le mal qu'il me fait. Loin des disciples du Christ de telles paroles : ils sont faciles et doux ; loin d'une bouche qui est jugée digne de recevoir de tels mystères. Qu'elle ne prononce rien d'amer, rien de dur ; la langue sur laquelle vient reposer le corps divin, gardons-la pure, en ne lui faisant point proférer d'imprécations. Car, si les médisants n'hériteront point du royaume de Dieu, combien plus ceux qui maudissent. Celui qui maudit se rend nécessairement coupable d'offenses envers son prochain. Prier l'un pour l'autre et s'en rendre coupable sont choses incompatibles ; l'imprécation et la prière sont séparées par un abime. Vous priez Dieu d'être miséricordieux envers vous et vous maudissez un autre homme ? Si vous ne pardonnez, il ne vous sera point pardonné ; et non seulement vous ne pardonnez pas, mais vous priez Dieu de ne pas pardonner. Comprenez-vous cet excès de malice ? S'il n'est point pardonné à celui qui ne pardonne pas, comment le serait-il à celui qui supplie le Maître commun de ne pas remettre la dette ? Ce n'est pas à votre ennemi que vous nuisez, mais à vous-même. Non, si Dieu allait vous exaucer priant pour vous-même, vous ne serez point exaucé, parce que vous priez d'une bouche criminelle ; cette bouche est vraiment criminelle et impure, pleine de toute infection et de toute impureté. Vous deviez trembler à cause de vos péchés, et ne faire effort que pour obtenir grâce, et vous venez vers Dieu pour l'exciter contre votre frère ? Ne craignez-vous donc point ? Ne vous inquiétez-vous point pour vous-même ? Ne voyez-vous pas à quelle issue vous arrivez ?
296-297.
Imitez au moins les enfants qui vont à l'école : lorsqu'on demande à leur division compte de ce qu'elle a appris, et que tous sont châtiés pour leur paresse, qu'ils sont l'un après l'autre examinés sévèrement et accablés de coups, chacun meurt de peur ; et quand un de ses condisciples l'aurait battu cent fois, l'élève n'a pas le loisir de se mettre en colère, mais la crainte l'occupe tout entier ; il ne s'adresse point à son maître, mais n'a qu'une seule chose en vue, c'est d'entrer et de sortir sans être frappé ; c'est là le seul point dont il s'occupe ; quand il est parti, il ne pense même pas, tant il est content, si son camarade l'a battu ou non. Et vous qui êtes là, songeant à vos péchés, vous ne frémissez pas, parce que vous vous rappelez les actions des autres ? Et comment implorez-vous Dieu ? En demandant qu'il sévisse contre votre frère, vous empirez votre situation, vous ne permettez pas que Dieu vous pardonne vos fautes. Comment, en effet, dit-il, si tu veux que je demande un compte sévère des torts qu'on a eus envers toi, comment me demandes-tu de te pardonner tes propres offenses envers moi ? Apprenons enfin à être chrétiens. Si nous ne savons pas prier, ce qui est doux et bien facile, comment saurons-nous le reste ? Apprenons à prier comme des chrétiens. Ce ne sont pas là des prières de chrétiens, mais de juifs ; celles du chrétien, tout au contraire, c'est de demander pardon et miséricorde pour les offenses commises envers lui. « Nous sommes maudits, et nous bénissons », dit l'apôtre ; « nous sommes persécutés, et nous le supportons ; nous sommes calomniés, et nous prions » ( 1 Cor. 4, 12, 13 ).
Écoutez ce que dit Étienne : « Seigneur, ne leur imputez point ce péché » ( Act. 7, 59 ). Non seulement il n'a point lancé d'imprécation contre ses bourreaux, mais il a prié pour eux ; et vous, non seulement vous ne priez pas pour vos ennemis, mais vous les maudissez. De même donc qu'il est digne d'admiration, vous, vous êtes un misérable. Qui admirons-nous, dites-moi ? Ceux pour qui Étienne priait, ou l'auteur de cette prière ? Celui-ci assurément. Et si nous pensons ainsi, combien plus Dieu lui-même. Tu veux que ton ennemi soit châtié ? Prie pour lui, mais non dans cette pensée, non pour l'atteindre ; cet effet sera produit, mais ne le fais pas dans ce but. Bien que ce saint personnage souffrît injustement cette persécution, il priait pour ses bourreaux ; tandis que nous souffrons souvent de la part de nos ennemis des maux que nous méritons. Et si, souffrant contre toute justice, il n'a point osé maudire ; bien plus, s'il n'a pas osé ne point prier pour ses ennemis, nous qui souffrons avec justice et qui cependant, non seulement ne prions point pour les nôtres, mais les maudissons au contraire, de quel châtiment ne sommes-nous pas dignes ? Vous paraissez blesser votre ennemi, mais en réalité c'est en vous-même que vous enfoncez l'épée, puisque vous ne permettez point que le juge se montre miséricordieux pour vos péchés, en cherchant à l'irriter contre ceux des autres : « On usera envers vous de la mesure dont vous aurez usé envers les autres, et vous serez jugés comme vous aurez jugé » ( Matth. 7, 2 ). Soyons miséricordieux, afin que nous obtenions de Dieu miséricorde.
class="text-center"Artisanat monastique.
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